Les droits d’un salarié en cas d’intenses chaleurs

Travailler pendant une période d’intenses chaleurs n’a jamais été une mince affaire et semble très étouffant. Pour aider les salariés à mieux vivre ce temps, divers droits sont spécialement prévus pour les employés ou salariés durant cette phase. Quels sont ces droits et quelles sont les obligations des employeurs ? En quoi consiste chacun de ces droits ? Tout le décryptage vous est fait dans les lignes à suivre.

Droit de se désaltérer et d’avoir des locaux aérés

Pendant une période de fortes chaleurs telle que la canicule, la température n’est favorable à personne, encore moins à un travailleur qui dépense de l’énergie. Pour cette raison, il est du devoir de l’employeur d’installer à l’endroit de ses employés des points pour se désaltérer avec de l’eau fraîche ou potable. Il peut choisir de mettre à leur disposition soit des robinets d’eau, des fontaines à eau ou soit des bouteilles d’eau de grande quantité. Lorsqu’il s’agit d’un chantier de BTP, les entrepreneurs ont l’obligation de prévoir au minimum trois litres d’eau quotidiennement par salarié. Cela leur permet d’éviter plus ou moins les affres de la forte intensité de chaleurs.

De même, le salarié exerçant un travail qui lui demande de se désaltérer régulièrement a droit à une boisson non alcoolisée. Celle-ci est à fournir en toute gratuité par l’employeur. Pour un meilleur choix, le souhait du salarié ainsi que l’avis d’un médecin de travail sont à prendre en considération. Et bien que c’est l’employeur qui a le privilège de déterminer l’emplacement des boissons ou de l’eau, il est important que cela soit proche du lieu du travail. Aussi, la boisson doit être conservée dans le respect des règles d’hygiène.

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En ce qui concerne les locaux, à défaut de pouvoir de les climatiser convenablement, les employeurs sont tenus de bien procéder à leur aération. Par conséquent, pour un local fermé, l’air est à renouveler régulièrement. Cette demande consiste à éviter notamment :

  • Les odeurs nauséabondes ;
  • Les probables condensations ;
  • La haute élévation de la température ;
  • Etc.

Ainsi, ces mesures permettent approximativement aux salariés de travailler dans de bonnes conditions.

La possibilité de s’habiller léger et d’aménager son horaire de travail

Afin de mieux faire face à la température de l’été, il est permis aux travailleurs de se vêtir d’un habit plus léger. Ainsi, la chaleur n’est plus en mesure de les étouffer. Toutefois, cette liberté n’est pas complète en ce sens que l’employeur a la possibilité d’apporter quelques restrictions aux tenues légères à mettre. Ces restrictions sont à faire dans le but de sauvegarder l’image de la structure, de respecter et d’appliquer les règles de sécurité et aussi d’hygiène. De ce fait, les raisons de la décision restrictive doivent être justes, et cela sans aucune discrimination.

Par ailleurs, l’employé peut demander à aménager son temps de travail pour ne pas travailler lors des heures hyper chaudes. Alors, en commun accord avec son employeur, le salarié modifie de façon raisonnable ses honoraires. L’employeur n’a pas le droit de refuser un tel aménagement de façon catégorique et systématique sans chercher à trouver une période propice de travail. Puisqu’il a l’obligation de veiller à la sécurité et à la protection sanitaire de chaque salarié.

En cas de modification générale des honoraires de travail, l’inspection de travail est à prévenir.

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Droit de cesser son travail

Si l’employé pense qu’il court un danger gravissime en continuant de travailler dans cette température, il est possible qu’il cesse de travailler. Il s’agit en quelque sorte de son droit de retrait. Et étant donné que ce retrait semble tout à fait justifié et légitime, il ne va écoper d’aucune sanction.

Pour jouir de ce droit, l’intéressé est tenu d’informer son employeur et aussi les représentants du personnel du danger. Néanmoins, il ne peut pas reprendre son travail à la fin de la période de fortes chaleurs. De plus, ce droit est très peu mis en application vu qu’il va falloir que le thermomètre puisse battre des records.

En somme, la loi essaie de protéger les salariés concernant leurs conditions de travail pendant l’été ou la canicule. Ainsi, ils possèdent plusieurs droits, comme susmentionnés, qui sont malheureusement très peu respectés pendant ce temps.