En tant que passagers aériens, il est primordial de connaître vos droits et les recours possibles en cas de problème lors de vos voyages. Cet article vous informe sur les différents aspects des droits des passagers aériens, notamment en matière de retard, d’annulation, de surbooking et d’indemnisation.
1. Les régulations applicables aux droits des passagers aériens
Plusieurs régulations existent pour protéger les droits des passagers aériens. Parmi les plus importantes, on retrouve le Règlement (CE) n°261/2004 qui s’applique aux vols au sein de l’Union européenne, ainsi qu’aux vols à destination ou en provenance de cette dernière. Ce règlement prévoit des indemnisations en cas de retard important, d’annulation ou de surbooking.
Par ailleurs, la Convention de Montréal, signée par plus de 120 pays, régit également les droits des passagers aériens et prévoit notamment une indemnisation en cas de dommages corporels, matériels ou moraux subis lors du transport aérien.
2. Les conditions pour bénéficier d’une indemnisation
Pour prétendre à une indemnisation en vertu du Règlement (CE) n°261/2004, plusieurs conditions doivent être remplies :
- Votre vol doit être au départ d’un État membre de l’Union européenne, ou à destination d’un État membre et opéré par une compagnie aérienne européenne.
- Le retard, l’annulation ou le surbooking doit être imputable à la compagnie aérienne et non à des circonstances extraordinaires (conditions météorologiques, grève, acte de terrorisme).
- Vous devez vous présenter à l’enregistrement dans les délais impartis.
3. Les cas de retard, d’annulation et de surbooking
En cas de retard, si votre vol est retardé de 2 heures ou plus, la compagnie aérienne doit vous fournir une assistance (rafraîchissements, hébergement si nécessaire) en fonction de la durée du retard et de la distance du vol. Si votre vol est retardé de 3 heures ou plus à l’arrivée, vous pouvez prétendre à une indemnisation allant de 250€ à 600€ selon la distance du vol.
Concernant les annulations, la compagnie aérienne doit vous proposer le choix entre un remboursement du billet ou un réacheminement vers votre destination finale. De plus, si l’annulation n’est pas due à des circonstances extraordinaires et que vous avez été informé moins de 14 jours avant le départ prévu, vous pourrez prétendre à une indemnisation similaire à celle prévue en cas de retard.
Le surbooking, quant à lui, correspond au fait pour une compagnie aérienne d’avoir vendu plus de billets qu’il n’y a de sièges disponibles sur un vol. Si vous êtes victime d’un surbooking et que vous n’avez pas volontairement accepté d’être relogé sur un autre vol, vous pouvez réclamer une indemnisation selon les mêmes modalités que pour un retard ou une annulation.
4. Les indemnisations en cas de dommages corporels, matériels ou moraux
La Convention de Montréal prévoit des indemnisations en cas de dommages subis lors du transport aérien. Ainsi, en cas de blessure ou de décès résultant d’un accident survenu à bord de l’appareil ou lors des opérations d’embarquement et de débarquement, la compagnie aérienne est tenue de verser une indemnisation à la victime ou à ses ayants droit.
De même, en cas de perte, d’endommagement ou de retard dans la livraison des bagages, la compagnie aérienne est responsable dans certaines limites fixées par la Convention. Il est important de signaler rapidement tout problème à la compagnie afin de faciliter le traitement de votre demande.
Enfin, si vous subissez un dommage moral (par exemple, du fait d’une discrimination), vous pouvez également prétendre à une indemnisation selon les dispositions applicables dans le pays concerné.
5. Comment faire valoir vos droits ?
Pour faire valoir vos droits en tant que passagers aériens, il est essentiel de conserver tous les documents relatifs à votre voyage (billet, carte d’embarquement, factures des dépenses engagées). En cas de problème, vous devrez contacter la compagnie aérienne concernée en exposant les faits et en indiquant les indemnisations que vous demandez.
Si la compagnie ne répond pas favorablement à votre demande ou si vous estimez que vos droits n’ont pas été respectés, vous pouvez saisir l’autorité compétente du pays concerné (par exemple, la Direction générale de l’aviation civile en France) qui pourra intervenir auprès de la compagnie aérienne.
Enfin, si votre litige n’est toujours pas résolu, vous pouvez recourir aux services d’un avocat spécialisé ou d’une association de défense des droits des passagers aériens afin de porter l’affaire devant les tribunaux compétents.
Ainsi, en tant que passagers aériens, il est important de connaître vos droits et les recours possibles en cas de problème lors de vos voyages. N’hésitez pas à faire valoir ces droits auprès des compagnies aériennes afin de garantir une expérience de voyage sereine et conforme à vos attentes.